La colonne vertébrale représente physiquement l’axe du corps et permet son maintien naturel et vertical dans l’espace. Symboliquement, elle représente l’identité de la personne et sa position dans le monde en relation avec son environnement. Elle commence à la première cervicale située au milieu de la tête et va jusqu’au coccyx situé dans le bassin. Sa forme naturelle est en S. Elle est divisée en quatre parties : les cervicales (7), les dorsales (12), les lombaires (5), le sacrum et coccyx. La colonne vertébrale est un ensemble d’os et de liquide céphalo-rachidien. Les vertèbres sont séparées de disques qui les protègent et absorbent les chocs des mouvements.

Chaque vertèbre est associée à un organe ou un système par des nerfs qui envoient constamment des informations provenant du système nerveux autonome (les pensées subconscientes/ croyances) sous forme de courant électrique. Lorsque les messages provoquent des émotions fortes, cela affecte la colonne par des tensions. Des interférences commencent à se créer entre les vertèbres et les organes. Par la suite, les systèmes sont touchés : mauvaise digestion, inflammation, sommeil perturbé…Le déséquilibre du corps entraine sa dysharmonie et un cercle vicieux se créé. En général, les personnes n’ont pas conscience de l’importance d’une colonne vertébrale fluide et souple et de l’impact sur leur santé psychique et énergétique. Lorsqu’une émotion reste bloquée dans une vertèbre, elle créé un blocage d’énergie qui affecte les pensées et l’état d’être entrainant la personne dans une tournure d’esprit négative et dans un schéma bloqué sans porte de sortie. Système nerveux et colonne sont liés. Le docteur Joe Dispenza, après un accident sur la route très grave, a reçu le diagnostic qu’il ne marcherait plus jamais. Il a réussi par la force de ses pensées et de son système nerveux à reconstruire mentalement sa colonne par la visualisation. Il a ainsi reprogrammé son corps.

Une colonne saine est souple et flexible. L’énergie circule librement à travers les liquides et les vertèbres sont en relation les unes avec les autres. Lorsqu’on remet la circulation en mouvement, les personnes retrouvent instantanément leur joie, leur vitalité et ressentent des émotions très positives, celles-ci étant libérées. Elles parlent même de renaissance. Des croyances limitantes se dissipent. J’ai vu par exemple un homme « âgé » dire « A mon âge, je ne peux plus faire ça!  » et après avoir débloqué sa colonne, il a senti une nouvelle jeunesse en lui avec toutes les possibilités qui y sont attachées, ce qui a eu un impact signifiant sur la qualité de sa vie et de ses projets futur.

REMETTRE SES IDEES EN PLACE

En ré alignant sa colonne, on remet ses successions d’idées en place car la colonne vertébrale est en connexion constante avec le système nerveux. Le fait de réaligner structurellement mais également énergétiquement redonne de la verticalité et aide à retrouver l’axe perdu qui avait créer la perte d’identité, d’estime et de confiance. Cela a un impact direct. Je bouge ma colonne, ma succession d’idées se transforme, je me transforme, je transforme ma vie. Un cercle vertueux se met en place.

APPROCHE SOMATO-EMOTIONNELLE

Voyant de plus près le langage émotionnel du corps. Maintenant que nous avons vu la relation directe entre le système nerveux ( les pensées subconscientes- les croyances- comportement) en lien avec le maintien de la colonne et sa flexibilité, cela nous donne de précieuses informations sur notre identité dans le monde. La colonne se divise en quatre étages:

Le triangle bas ( périnée-coccyx- anus)

Ce triangle est la base de votre colonne. Pouvez-vous le ressentir? créer ce triangle dans l’espace mentalement. Quel message vous envoie-t-il? Ce triangle représente les croyances venant de l’éducation dans votre enfance entre 0 et 7 ans. Quelles croyances avez-vous reçu de vos parents, de l’école, de la culture? Tout votre conditionnement se trouve dans cet espace. Si celui-ci n’a pas le soutien pour porter le reste de la colonne, imaginez le reste. Votre colonne ne sera qu’un château de cartes qui s’effondrera au premier choc. Cet espace doit porter la gravité du corps, l’ancrage de la personne dans la matière et dans sa vie, dans ses croyances de sa valeur personnelle et de son estime de soi.

Les lombaires : les plus grandes

Elles sont le soutien et portent le dos et la personne physiquement. Elles correspondent à la sécurité et au positionnement. Qui suis-je dans ma vie professionnelle? sentimentale? Elles sont en lien aussi avec les premiers centres énergétiques liés à la survie animale et instinctive: la reproduction, la sexualité, l’appétit. ce sont les besoins primaires d’une personne qui cherche à assurer sa survie et protection. Ces zones bloquées correspondent à l’insécurité, la trahison, la frustration et l’humiliation.

Les dorsales: estime de soi et relation au monde extérieur

Les dorsales se déploient à travers la position et le respect de soi envers l’autre. Le plexus solaire qui leur correspond est souvent douloureux chez certaines personnes en manque de confiance dans leur relation au monde extérieur. Elles sont également le siège des émotions, du coeur, de l’affection et de la vie sentimentale. Le diaphragme qui est le muscle est totalement lié aux émotions. Elles sont aussi en lien avec la digestion autant alimentaire qu’émotionnelle: la digestion des évènements passés.

Les cervicales: les plus petites

Elles sont en lien avec le cerveau et le contrôle, l’hyper vigilance, les peurs: peur de dire non, peur d’oser. Elles représentent le lien entre pensée et action (cou/nuque bloquée), l’alignement entre ce qu’on pense et ce qu’on fait. Elles représentent aussi l’élévation spirituelle et l’ouverture vers l’infini. Après avoir assuré sa survie et ses émotions, l’être peut s’ouvrir sur un monde infini, qui le dépasse, sur plus grand que lui. Du fini à l’infini.

MUSICIEN ET COLONNE VERTEBRALE

Un musicien qui n’a pas conscience de l’importance de sa colonne risque de se faire très mal. Le poids des heures avec l’instrument, la difficulté des partitions et l’exigence du geste font que sa colonne peut être mise à rude épreuve. Psychologiquement, cela entrainera chez lui de graves troubles dépressifs et des douleurs physiques. Je pense que l’apprentissage de l’instrument doit se faire à partir du corps, de la conscience de soi dans l’espace. Il faut apprendre à travailler la souplesse de sa colonne dans l’action, se relier à son instrument depuis elle en étant complètement en symbiose et en respirant de la colonne à l’instrument.

Rappelez-vous toujours: le mouvement est la clé de la guérison. Une émotion a pour nature de bouger. On demande au musicien de faire bouger l’émotion dans le corps afin qu’elle trouve un chemin de sortie en s’exprimant.